French students have led a series of protests in recent weeks to draw attention to the rising mental health problems many say they are suffering as a result of the coronavirus pandemic.
Heïdi Soupault, a political science student from Strasbourg, raised the issue more directly by sending a letter directly to President Emmanuel Macron.
President Macron replied to her letter, urging Ms Soupault and students in a similar position to persevere. “It’s hard to be 20 years old in 2020,” he wrote “Continue to hold out… We know what we owe you. I’m asking you for one more effort.”
Her letter was shared widely on social media, and many students responded with similar sentiments of their own, including some of our own Year 12 French students whose sentiments are voiced here.
Monsieur le Président,
Je vous écris pour exprimer ma préoccupation pour les étudiants vivant actuellement en confinement en France.
La crise sanitaire a eu des conséquences négatives pour les étudiants à l’université. La santé mentale est en déclin. Bientôt, il y aura une pandémie de santé mentale. C’est une crise que vous ne pouvez plus ignorer. Je pense que la crise sanitaire est pire pour les étudiants car ils se sentent isolés loin de chez eux. J’ai lu un article qui disait «plus de 50% des étudiants étaient inquiets pour leur santé mentale et selon une étude Fage menée avec Ipsos, 23% des étudiants avaient des pensées suicidaires». Le saviez-vous? Les élèves ne peuvent pas se faire des amis ou socialiser. En particulier, c’est difficile pour les étudiants internationaux car ils ne peuvent pas rentrer chez eux. Et bien sûr, il est difficile d’être motivé tout en étant isolé.
La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a raison. Elle a déclaré: «Les étudiants sont largement oubliés par la crise sanitaire, alors qu’ils doivent étudier dans une solitude incroyable surtout lorsqu’ils viennent d’Outre-mer». C’est donc un problème que vous devez résoudre. Ils sont désespérés. Ils ont commencé les #ÉtudiantsFantômes parce qu’ils se sentent oubliés. Un étudiant de 22 ans appelé Alain Kogbah a déclaré qu’il se sentait seul devant son écran. Huit heures par jour devant son ordinateur, il est seul dans sa chambre d’étudiant de 12m². C’est inacceptable! En tant que chef de file de ce pays, nous avons besoin de vous pour agir.
Ce pays a déjà un taux d’échec universitaire élevé, près de 50% ! Nous devons soutenir les étudiants afin qu’ils persévèrent dans leur éducation. Ils n’auront pas l’expérience universitaire typique parce que les étudiants ne peuvent pas trouver d’emploi, donc beaucoup d’étudiants n’ont pas d’argent. Cependant, votre promesse d’un repas à 1 € peut aider les étudiants. Mais il reste encore beaucoup à faire !
S’il vous plaît, faites plus pour les jeunes de ce pays. Nous avons besoin d’aide et de soutien.
Amitiés sincères,
Orla A
Monsieur le Président,
Nous, les étudiants, avons été privés depuis plus de six mois de cours en présentiel. Je suis consciente que la récession creuse son sillon, mais je ne crois toujours pas qu’on en fasse assez pour freiner l’explosion de la pauvreté estudiantine. À mon avis il devrait y avoir de plus financement pour les bourses et des aides au logement. Bien que nous ayons reconnu le plan d’urgence de 1,5 milliard d’euros pour aider les étudiants, ce n’est pas suffisant. Cependant, nous tenons à vous remercier pour les repas à un euro qui sont offerts deux fois par jour – ils ont été une grande aide.
La réalité, Monsieur le Président, c’est qu’il est difficile d’avoir de la motivation tout en étant isolé. Il est rapporté que plus de 50% des étudiants étaient inquiets pour leur santé mentale – selon une étude Fage, menée avec Ipsos, 23% des étudiants avaient des pensées suicidaires et plusieurs études récentes ont mesuré une montée du mal-être étudiant. Les étudiants souffrent d’isolement et d’abandon.
Alors je vous demande, ce que vous allez faire pour aider ? Nous, les étudiants, avons essayé de faire entendre nos voix au gouvernement en nous rassemblant sous le hashtag #ÉtudiantsFantômes mais nous nous sentons ignorés et impuissants. En plus, les choses s’aggravent alors que nous passons huit heures par jour devant un écran, complètement isolés dans notre chambre d’étudiant de 12 mètres carrés.
Je comprends la difficulté du travail qui est le vôtre, Monsieur le Président, mais j’espère que vous prendrez en considération mes points ci-dessus et que vous pourrez rouvrir les universités dès que c’est sûr.
Bien à vous,
Caterina V
Cher Monsieur Blanquer
J’ai l’impression que vous avez entendu de la lettre de Heidi Soupault. Malheureusement, moi et tous les lycéens luttons avec la scolarité à la maison et nous nous sentons isolés parce que nous ne voyons pas nos camarades de classe. Je comprends que c’est un temps difficile pour le gouvernement puisque vous essayez de choisir la meilleure solution pour la France, mais je crois que les jeunes générations sont les plus défavorisées aujourd’hui.
Tous les jours, c’est le même et c’est extrêmement monotone. Mon jour manque de saveur, ce qui rend chaque jour un goût différent. Il n’y a pas ni de rires ni d’émotions mais plutôt l’ennui et dissociation. Le matin, je m’habille, mange et assiste à mes cours en ligne. Après l’école, je fais mes devoirs et le soir je me prépare à aller dormir. Bien que ce soit essentiel de rester à la maison afin de protéger les personnes âgées, je ne peux pas continuer comme ça.
Qu’on le croit ou non, les étudiants doivent reprendre leurs études normales pour qu’ils ne prennent pas de retard avec leur apprentissage. De même de Heidi Souplaut, “je n’ai plus de rêves” – je suis d’accord – “On existe bordel, faut-il qu’on meure pour que vous vous en rendiez compte?” Vous-êtes le ministre de l’Éducation Nationale, je pense que vous êtes responsable pour les décisions, donc pensez à nous quand vous êtes en conférence.
Autant que je sache, le coronavirus et la pandémie arrivent comme un cheveu sur la soupe, particulièrement dans ces étapes vitales de notre développement, donc je vous demande – les élèves peuvent-ils rétourner à l’école s’il vous plaît?
Je vous en prie,
Julia (Au nom de tous les lycéens )