La photographie “à la sauvette”

Henri Cartier-Bresson liked to take photographs à la sauvette, like a thief stealing an image in a fraction of a second. Imogen (Year 11) and Bianca (Year 10) imagine a conversation between Cartier-Bresson and his friend, André Pieyre de Mandiargues, where they excitedly discuss the photo in a bistrot later that day. These responses were written for the ISMLA Original Writing Competition 2021.

Imogen

Je me suis assis et j’ai commandé un café. J’ai regardé ma montre. Il était deux heures dix et André était censé me rencontrer à deux heures. Tout à coup une brise fraîche a traversé le café et m’a sauvé du temps chaud. J’ai levé les yeux et j’ai vu André. J’ai souri et je l’ai salué.  

“Je n’aime pas tellement ce nouveau président, Albert Lebrun” a dit André. 

“Pourquoi pas ?”, ai-je répondu. 

“Je pense que Paul Doumer me manque.” 

“Je ne crois toujours pas qu’il ait été assassiné!” 

Nous avons parlé pendant un moment et j’ai commencé à lui parler de la photo.  

“Je me suis levé tôt afin de préparer mon appareil photo. Comme toujours je voulais capturer des photos d’action mais ce n’est pas évident en France. C’est assez différent de l’Afrique après tout!” ai-je dit. 

“Oui c’est vrai” a-t-il remarqué. 

“De toute façon, je pense que c’est de bonne préparation pour le Tour de France parce que si je pratique, je réussirai. D’ailleurs je pense que notre prochaine destination devrait être à Marseille pour saisir les cyclistes.” 

“C’est une bonne idée!” a-t-il répondu. 

“Oui ! Donc, ce matin je suis sorti sur le balcon avec pour but de capturer quelque chose en action. J’ai vu l’escalier en colimaçon en dessous de moi et puis la rue. J’ai mis mon doigt sur le déclencheur et j’ai appuyé. Par hasard, un cycliste a traversé au même moment. J’étais très heureux ! Et j’ai commencé à nettoyer l’objectif quand tout à coup j’ai entendu une voix en bas. C’était un policier sur son vélo. ‘Excusez-moi monsieur, vous avez vu un cycliste ? On pense que c’est un voleur ?’ “

“Et qu’est-ce tu as répondu?” a demandé André. 

“J’ai répondu que je n’avais vu personne” 

“Pourquoi?” a demandé André. 

“Car je suis photographe, ce n’est pas à moi d’intervenir. J’observe, c’est tout.” 

Bianca

Henri: André ! Regarde ! La photo est presque développée! On va dans ce bistrot, il pleut des cordes et mon appareil photo est trop chère pour se mouiller. 

André: Quoi? Alors dis-moi pourquoi ton appareil photo est couverte des rubans adhésifs noirs “ah bonjour, nous voudrons une table pour deux, merci.”

Henri: André. Combien de temps as-tu voyagé avec moi? 

André: euh … trois mois?  

Henri: Et combien de photos penses-tu que j’ai pris? 

André : Assez.  

Henri: Et je ne t’ai jamais expliqué pourquoi je mets des rubans adhésifs noirs sur mon appareil photo? 

André: Ouais…non 

Henri: Bon, alors, j’aime prendre les photos “à la sauvette”, tu sais ça?  

André: Oui oui. 

Henri: Oui, comme ceci je peux prendre des photos candides. Et alors je couvre mon appareil photo alors les personnes que je photographie sont plus naturelles et les photos sont plus authentiques. As-tu compris? 

André: Ouais, c’est génial, Henri ! Bon, je peux voir la photo? Tu sais, la photo où le cycliste m’avait presque fauché? 

Henri: Oui, je suis désolé, mon ami, mais je devais être à la place parfaite pour prendre la photo, et ce cycliste était vraiment rapide – je n’avais pas de temps à perdre! 

André: Pas grave. Mais, je n’oublierai pas monter des escaliers mouillés sur les toits de Hyères. 

Henri: Regarde la photo André ! Ça valait bien la peine! 

André: …ouais  

Henri: je sais…  

André: La couleur du cycliste est comme la balustrade.  

Henri: C’est une photo en noir et blanc, André… mais oui, j’aime trouver les motifs dans le chaos. Il y a un vrai contraste entre le chaos du cycliste et l’escalier géométrique. 

André: Tu as capturé la terreur d’être en retard. La terreur descend en spirale comme les escaliers. C’est trop parfait.  

Henri: Merci, André, j’ai voulu faire les compositions comme une peinture. J’espère que tu as compris pourquoi j’ai couru à prendre la photo.  

André: Ce cycliste était tellement rapide, mais pourquoi pédalait-il si vite? 

Henri : Il semblait comme un garçon de journal qui est vraiment en retard. Quand j’étais plus jeune, j’avais la responsabilité d’être un garçon de journal, c’est difficile! Une fois, j’ai fracassé la fenêtre de mon voisin… 

 André : Je te crois… 

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