Aspects stylistiques de La Haine

Following the study of the French film La Haine, Alex (Year 13) explored the the director’s use of style in the DJ scene.

Sorti en 1995, « La Haine » expose les luttes et les réalités de la vie dans la cité, à travers les yeux des trois personnages principaux : Saïd, Vinz et Hubert. Kassovitz utilise la scène du DJ pour mettre en évidence les thèmes flagrants de l’exclusion sociale et de la pauvreté en utilisant le noir et blanc, la bande sonore et les angles de caméra expérimentaux.

Tout au long du film, l’utilisation du noir et blanc attire l’attention sur l’environnement misérable que l’on voit dans la banlieue, et intensifie les événements horribles qui s’y déroulent. Le manque de couleurs vives conserve également la valeur du réalisme en raison de son lien avec des genres connotés comme réalistes tels que les images d’archives et le cinéma vérité, d’autant plus que le film a un angle social clair. De cette manière, l’utilisation du noir et blanc par Kassovitz crée un environnement sans concession où les problèmes intemporels du racisme, de l’exclusion et de la pauvreté sont exposés.

En outre, « La Haine » évite la tendance contemporaine à une musique omniprésente sur la bande originale, évitant l’utilisation classique de la musique de film comme une amélioration émotionnelle. Au contraire, Kassovitz exploite la musique pour dépeindre la colère, l’isolement et la frustration ressentis par les banlieusards, et pour représenter l’atmosphère réaliste de leur communauté. Par exemple, nous entendons « Sound of da police » de KRS One et « Nique la police » de NTM qui expriment clairement les sentiments négatifs que les banlieusards ont envers les « flics ». De plus, le DJ incorpore la célèbre chanson d’Edith Piaf « Je ne regrette rien », peut-être pour se moquer de la culture française traditionnelle dont ils sont isolés.

Pour tourner cette scène, Kassovitz utilise les angles de caméra d’un avion volant à basse altitude. Cette prise de vue inhabituelle donne un effet étrange et onirique, donnant l’impression que le spectateur flotte de façon instable au-dessus de la cité. Le choix de style ici offre une vue esthétique, mais « documentaire » de la région. En utilisant cette technique cinématographique, le spectateur peut comprendre l’énorme échelle de la zone qui comprend de hauts bâtiments en béton, un manque d’espace et la quasi-inexistence de la nature. On peut faire la comparaison entre l’illustration de la banlieue et un labyrinthe, qui met en évidence le caractère incontournable de la vie là-bas, et soutient la spirale de déclin que l’on voit à travers l’intrigue du film. C’est le côté écrasant de la cité qui saute aux yeux.

Kassovitz utilise un style cinématographique pour améliorer l’intrigue de cette scène et du film plus large. Il le fait avec succès en utilisant une gamme de techniques pour dépeindre sa perception de la vie dans la cité au public.

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